IA générative et droit d’auteur
Je reçois ce matin un e-mail de Google m’informant de la modification des conditions d’utilisation. Vous savez, ces longs textes que personne ne lit, et qui sont acceptés « par défaut » parce que nous avons tous intégré notre totale impuissance face aux Gafam.
Le 1er paragraphe du 2e chapitre (seuls les plus motivés arrivent ici) dit :
« Conditions d’utilisation de l’IA générative : Nous allons intégrer nos Conditions supplémentaires de l’IA générative à nos conditions d’utilisation principales et y ajouter de nouvelles précisions concernant l’IA. Par exemple, nous ne revendiquerons pas la propriété des contenus originaux générés par nos services optimisés par l’IA. »
Direction les « Conditions supplémentaires » pour en savoir plus sur ce sujet.
Au point 2, les « Restrictions d’utilisation » indiquent :
« Vous ne pouvez pas utiliser les Services pour développer des modèles de machine learning (apprentissage automatique) ou des technologies associées. »
Comprenez : seul le voleur a le droit de voler, pas nous les utilisateurs.
Mais toujours rien concernant la fameuse propriété des contenus générés par l’IA. Pourtant, la question a son importance : qui possède les droits sur les contenus que l’IA s’est appropriée de fait, sans demander la moindre autorisation à personne ?
J’interroge Google (sic !) et trouve la réponse suivante, réponse qui a été donnée le journal Le Monde le 29 septembre 2023 :
« Ainsi, si une œuvre vient à être créée par une IA sans intervention humaine directe, “les seuls titulaires des droits sont les auteurs ou ayants droit des œuvres qui ont permis de concevoir ladite œuvre artificielle“. »
Hum… et comment fait-on pour retrouver les titulaires des droits d’auteur, ceux-là mêmes qui n’ont pas été informés qu’on leur a piqué leur travail ?
Quand la Chine est entrée dans l’OMC en 2001, tout le monde s’est précipité sur les produits chinois. Ceux-ci n’étaient que de parfaites copies des produits occidentaux créés à la suite d’années de recherche et développement. Ils étaient de moindre qualité, ne duraient guère, n’étaient pas réparables, mais tout le monde les a achetés parce qu’ils étaient moins chers, et qu’on pouvait donc en consommer davantage.
Personne ne pressentait la désindustrialisation et l’appauvrissement de l’Occident, qui sont arrivés très vite.
Aujourd’hui, quand l’IA vole le travail des autres, tout le monde est content de pouvoir créer du contenu et traduire gratuitement, peu importe la qualité. De toute façon il y a aura des con-sommateurs pour con-sommer….
Et toujours pas grand monde pour réaliser que nous allons droit dans le mur et que nous nous suicidons avec ces modes de fonctionnement.
Je traduis vos contenus de l’anglais et de l’italien vers le français, sans rien voler à personne. Je prends soin de mon karma 😍.
Et vous ?
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Je serai ravie de vous aider !
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