Comment choisir le traducteur idéal pour effectuer la traduction de mon document ?
Si vous n’êtes pas spécialiste dans le domaine de la traduction, vous vous posez certainement de nombreuses questions :
– Comment savoir si je m’adresse au bon traducteur pour ma demande ?
– Sur quelles bases puis-je faire confiance à un traducteur plutôt qu’à un autre ?
– Quels talents et quelles compétences sont plus particulièrement requis ?
– Un diplôme en traduction est-il indispensable ?
– Quels points dois-je vérifier auprès du traducteur avant de confirmer ma commande ?
Fort logiquement, c’est lorsque vous envisagerez pour la première fois de recourir à un traducteur que vous réaliserez combien les questions sont nombreuses.
Cet article vous apportera quelques conseils qui devraient vous aider à déterminer les qualités et compétences essentielles à rechercher chez un traducteur.
1) Une excellente maîtrise des deux langues - la langue d'origine et la langue d'arrivée
Un traducteur permet à un public parlant une langue de comprendre un texte rédigé ou à un discours prononcé dans une autre langue. Il est donc indispensable que le traducteur soit parfaitement à l’aise dans les deux langues « langue source » (d’origine) que la « langue cible » (d’arrivée).
Le traducteur doit avoir une bonne compréhension de la langue source dans laquelle le document est rédigé, pour en comprendre toutes les nuances, mais aussi une parfaite maîtrise de la langue cible, qui doit être sa langue maternelle (et non l’inverse !). Rares sont en effet les personnes parfaitement bilingues et à l’aise dans deux langues.
Pour la langue maternelle, cela implique en général d’avoir grandi et effectué l’essentiel de sa scolarité dans un pays, et d’être familier avec le mode de vie. Concernant l’apprentissage et la compréhension d’une langue étrangère, plusieurs options sont possibles : avoir effectué des études de langue ou des séjours longs ou réguliers à l’étranger, avoir des origines familiales…
Vous pourrez normalement vérifier assez facilement ces deux points via le CV, le profil LinkedIn ou le site Internet du traducteur. Pensez à consulter son parcours personnel, ses études et expériences professionnelles pour vous en assurer.
Si vous contactez un traducteur pour la première fois et qu’il ne souhaite pas donner suite à votre demande de traduction, ne soyez ni déçu, ni étonné : ce traducteur a juste été honnête avec vous. Contrairement à ce que vous pensez peut-être, un traducteur professionnel est en général spécialisé dans un ou deux domaines, et si votre domaine d’activité ne relève pas de ses compétences, il est tout à fait normal qu’il ne souhaite pas donner suite.
2) La maîtrise du domaine traité
Cela nous amène directement au deuxième point : pour pouvoir traduire un texte d’une langue à une autre, le traducteur doit comprendre le domaine en question, voire le connaître sur le bout des doigts, quasiment comme un professionnel de ce secteur.
Comment un traducteur pourrait-il en effet traduire correctement un texte dont il ne comprend pas vraiment la signification ? Certes, le problème peut aisément se résoudre s’il n’y a que l’un ou l’autre mot qui posent problème. Mais si l’ensemble du texte est très spécifique à un domaine, il vaudra mieux vous assurer que le traducteur auquel vous vous adressez possède toutes les connaissances requises dans ce secteur. Celles-ci pourront avoir été acquises par une formation initiale ou complémentaire, de l’expérience aura pu être acquise au fil du temps, des références seront disponibles…
En effet, il n’est possible de traduire un texte que si l’on maîtrise PARFAITEMENT le domaine en question et que l’on est en mesure d’appréhender toutes les implications en découlant : pensez-vous que vous serez en mesure de réparer un Boeing 747 après avoir lu le mode d’emploi en français ? J’imagine que vous ne sauriez même pas reconnaître les différentes pièces mentionnées…
Certes, tous les domaines ne sont pas aussi pointus, mais chacun a des spécificités que seuls les spécialistes de ce domaine comprendront. Connaissez-vous parfaitement tous les termes (et leur signification exacte) du droit administratif en langue française ? La couture vous paraît peut-être plus abordable ? Eh bien, faites-vous la différence entre une poche passepoilée et une poche à l’italienne ? Saurez-vous l’expliquer de manière simple, claire et structurée à quelqu’un qui n’y connaît rien ?
Voilà pourquoi vous aurez tout intérêt, si vous recherchez un traducteur, à vous enquérir de ses domaines de spécialisation et à en choisir un dont le domaine de spécialisation correspond à celui de votre entreprise. Il en existe de très nombreux : juridique, médical, financier, IT, nouvelles technologies, ingénierie, horlogerie… On peut même encore distinguer au sein du secteur juridique ceux qui sont spécialisés dans le droit commercial, le droit pénal, ou dans le droit des familles…
Rares sont les traducteurs qui restent généralistes. Un traducteur peut avoir des connaissances particulières dans un domaine lorsqu’il commence sa carrière, grâce à une formation complémentaire, d’autres études ou une expérience professionnelle préalable dans ce secteur. Si ce n’est pas le cas, il se spécialisera au fil du temps dans un domaine et deviendra expert grâce à l’expérience acquise au fil du temps dans ce secteur.
Aussi surprenant que cela puisse donc sembler pour certains, un traducteur refusant de traduire un texte dont il ne maîtrise pas le domaine aura parfaitement raison, car il ne serait pas en mesure de fournir un service irréprochable. Soyez méfiant si un traducteur vous affirme qu’il est capable de tout traduire. Celui qui affirme être spécialiste dans tous les domaines sait un peu de tout, mais ne connaît en fait aucun domaine en particulier.
3) Une excellente connaissance de la terminologie utilisée dans le secteur d'activité
Conséquence du premier point, traduire CORRECTEMENT et AVEC PRÉCISION un texte n’est possible que si l’on comprend parfaitement le texte d’origine. Cela implique d’avoir une parfaite connaissance de la terminologie utilisée dans la langue d’origine ainsi que dans la langue de destination. Chaque mot anglais (ou presque) a son correspondant en français, dans un contexte bien précis. Pour le dire simplement, on ne dévisse pas une vis cruciforme avec un tournevis plat, sauf si l’on est un bricoleur du dimanche et que l’on ne dispose pas des outils adaptés.
Vous pensez certainement qu’il est possible de s’en sortir avec de bons dictionnaires ? Il est vrai que cela peut aider, mais pas pour tout, malheureusement. Cela reviendrait à dire qu’un mot dans une langue est égal à un mot dans une autre langue, et que par conséquent, absolument tout le monde, dans tous les pays, élabore ses pensées EXACTEMENT de la même manière… Ce n’est malheureusement pas le cas.
Prenons un exemple simple : le mot anglais « bear ». Ce mot signifie « ours » lorsqu’il est employé en tant que nom, mais en tant que verbe, il peut également signifier « porter » (un poids par exemple), voire « supporter » (dans le sens de « endurer ») ou « résister » (au froid notamment). Plus compliqué, « bear » pourra également se traduire par « donner, produire » (dans le cas de fruits pour un arbre par exemple), et « donner naissance » (à un enfant, d’où le fameux « I was born » [to bear, bore, born] pour dire « je suis né »). Et ce n’est pas fini : dans le secteur financier, un « bear » est aussi un baissier, en clair un spéculateur qui joue à la baisse, ou qui s’attend à une baisse des cours de la Bourse. Et last but not least, comme disent les Anglais, dans le secteur de la sidérurgie et des fonderies, un « bear » peut-être une loupe, c’est-à-dire la masse ferreuse réduite produite en fin d’activité d’un bas fourneau, d’une composition chimique hétérogène et d’où on tire le fer, ou un « loup », c’est-à-dire une masse de métal obtenue par accident…
Commencez-vous à prendre conscience du fait que la traduction n’est pas simplement une juxtaposition de mots ?
4) Une parfaite connaissance des techniques de traduction
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les études de traduction ne consistent pas à apprendre une langue étrangère. L’étudiant est déjà censé maîtriser une ou plusieurs langues étrangères lorsqu’il entreprend ses études de traduction. Et ce sont les techniques de traduction qui lui seront enseignées au cours de ces études.
Un traducteur est un spécialiste de la traduction. Outre ses connaissances approfondies d’une ou plusieurs langues étrangères, le traducteur a été formé aux différentes techniques de traduction, notamment :
Grâce à ces techniques, il sera en mesure de transposer des textes d’une langue à une autre, en évitant les écueils les plus courants, notamment la traduction mot-à-mot, qui conserve la structure et/ou la syntaxe de la phrase dans la langue source, mais qui généralement ne correspond pas à la manière naturelle de s’exprimer dans la langue cible. Lorsque les pays, cultures, concepts… sont très différents, des processus d’adaptation et de localisation doivent parfois être intégrés. Une personne n’ayant pas suivi la formation adéquate se formera « sur le tas », il lui faudra certainement davantage de temps pour parvenir au même résultat car elle aura besoin d’explorer et de tâtonner avant de trouver les bonnes façons de procéder. Si vous faites appel à un traducteur non diplômé, assurez-vous qu’il dispose déjà de quelques années d’expérience.
5) Une grande capacité de recherche
Quels que soient le niveau de connaissances du traducteur et son expérience, il n’est pas rare qu’il tombe, au gré de ses pérégrinations professionnelles, sur une expression ou un mot dont il ne connaît pas la signification. En effet, les langues sont vivantes, elles évoluent et se modifient, de nouveaux mots apparaissent régulièrement, certains termes sont rarement utilisés, un rédacteur peut utiliser un jargon très spécifique… Et malgré les nombreux dictionnaires à sa disposition, le traducteur devra parfois effectuer de longues recherches sur Internet. Tel un fin limier, il devra faire preuve de beaucoup de patience, de minutie, et déployer tout son talent et son expérience en matière de recherches pour trouver la solution à un mystère. Parfois, l’habitude et l’expérience aidant, le traducteur repérera rapidement la coquille, voire un texte déjà mal traduit depuis une autre langue. Mais dans certains cas, il n’aura pas d’autre solution que de demander des informations complémentaires directement au donneur d’ordre (le client qui a demandé la traduction).
6) De bonnes capacités rédactionnelles
Outre une excellente connaissance de la langue source, le traducteur doit parfaitement maîtriser la langue cible : orthographe, grammaire, syntaxe, terminologie employée, niveau de langue, style rédactionnel, parfaite maîtrise des nuances… Comme déjà évoqué plus haut, hormis quelques très rares exceptions dans le cas de personnes parfaitement bilingues, un traducteur traduit en général uniquement VERS sa langue maternelle. Il doit en outre avoir un véritable œil de lynx pour détecter la plus petite coquille qui aurait pu se glisser dans son texte. Afin d’assurer un service de qualité, il est vivement recommandé aux traducteurs de faire relire leurs traductions par un confrère. Lors d’une consultation, n‘hésitez pas à vérifier si une relecture par un deuxième traducteur est incluse dans le devis qui vous a été soumis.
Conclusion
Vous voilà maintenant informé des éléments à vérifier lors de votre recherche de traducteur. Avant de contacter l’un ou l’autre traducteur, n‘hésitez pas à noter les différents éléments importants pour procéder à une vérification préalable. Vous devriez rapidement trouver la perle rare.
Bien évidemment, le contact que vous établirez avec un traducteur potentiel ne doit pas être négligé. Il vous permettra également de déterminer si vous avez affaire à un véritable professionnel, possédant les compétences et qualités nécessaires, et soucieux de la qualité de son travail.