Des spécialisations dans le monde de la traduction ? Ah bon ?

Certains parmi vous pensent peut-être qu’un traducteur est capable de tout traduire, quel que soit le domaine, du moment qu’il connaît la langue de départ et celle d’arrivée.
Alors laissez-moi vous raconter une histoire :

«Once upon a time in the woods... »

En ouvrant mes volets un matin d’hiver, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’un beau tapis blanc recouvrait tout le paysage. Quelle joie ! Aucun travail urgent ne m’attendait ce matin-là, et l’un avantages de la micro-entreprise réside dans cette liberté, cette possibilité d’aménager son emploi du temps en fonction des priorités. J’allais donc en profiter pour fouler de mes petits pieds cette belle neige immaculée. Habillée comme un oignon avec mes multiples couches de vêtements, mes chaussures de marche enfilées, mes gants et mon bonnet complétant ma tenue, je n’oubliais pas d’emporter mon appareil photo. On ne sait jamais !

Il était à peine neuf heures du matin et la neige était magnifique. Je rejoignis rapidement le chemin qui traverse le bois environnant et l’empruntai. La dernière maison à peine dépassée, je vis quelque chose bouger. Le temps d’allumer mon appareil photo (pas facile du tout avec ces gants), de fixer la cible et le groupe de trois biches qui traversait le chemin avait disparu. Bien avant que mon objectif n’ait le temps de les immortaliser.

Parfaitement protégée du froid, je poursuivais ma balade. La nature environnante était silencieuse et paisible. Que c’était agréable de me retrouver seule sur ces chemins, quelle magnifique expérience ! Tout était pur et blanc, et tous les sons étaient amortis par ce tapis vierge. Quelques photos supplémentaires et voilà que ma batterie était à plat. Et bien sûr, pas de batterie de rechange… Tant pis. Je m’enfonçais toujours davantage dans le bois, poursuivant mon chemin au gré des courbes. Je connais bien tous ces sentiers, aucun risque que je me perde. Et pourtant avec la neige, tout semblait si différent. Ne voilà-t-il pas que j’arrivai à une intersection, et chose incroyable, je surpris un autre groupe de trois biches qui s’enfuyait rapidement. Encore une belle photo de manquée, cette fois-ci pour cause de batterie vide. Quel spectacle !

L’heure avançant, je bifurquais sur un chemin à droite afin de faire le tour du bois pour tout doucement rentrer chez moi. J’étais tout de même surprise d’avoir croisé six biches en si peu de temps ! Car le mathématicien dirait : 3 biches + 3 biches = 6 biches, n’est-ce pas ? Ou autre possibilité, 3 X (2 biches) = 6 biches. C’est logique jusque-là. Sauf si les deux groupes n’étaient en fait qu’un seul et même groupe ? Dans ce cas, 3 biches + 3 biches = 3 biches. Ou 2 X 3 biches = 3 biches. Hummmm….Nous aurait-on menti à l’école ?
L’informaticien lui trouverait une astuce et mettrait en place une formule du type : « IF (GROUP1 = GROUP2), THEN (3) ELSE (6) », ce qui en bon français signifierait à peu près ceci : « Si le groupe n° 1 est le même que le groupe n° 2, alors il y avait trois biches. Dans le cas contraire, il y en avait six ». Mais dans ce cas, comment être certain que l’une des biches aperçues dans le premier groupe ne se soit pas jointe ensuite à un autre groupe, de deux ? Dans ce cas, il y en aurait eu cinq, et non six… Comment en avoir le cœur net ?
Le statisticien lui affirmerait que si j’ai rencontré 6 biches en parcourant 3,5 km, la population de cervidés dans une zone non habitée d’une superficie de 50 hectares environ est probablement d’une centaine. Bullshit ! (celui qui ne comprend pas l’anglais remplacera ce terme par « Foutaises ! »). Et voilà comment on perd tout sens des réalités…
M’en retournant gaiement chez moi, je me disais que ni les mathématiciens, ni les informaticiens, ni les statisticiens n’avaient de réponse à ma question.

Mais le poète, ah le poète : il m’aurait raconté le vent dans mes cheveux, la neige foulée par les sabots des biches, sous le regard amusé des sapins toujours verts quelle que soit la saison. Il m’aurait expliqué l’eau du ruisseau naissant dans les sommets et s’engouffrant dans les vallées pour rejoindre les rivières et voguer jusqu’à la mer.
Tandis que le musicien m’aurait joué la symphonie du merle ou de la mésange dès le lever du soleil.

 

J’en étais là de mes pensées ce matin-là en quittant le bois. Le temps de me débarrasser de mes chaussures et toutes mes couches de vêtements, je revenais à ma réalité quotidienne et m’installais à mon ordinateur.

« Once upon a time in the woods… »

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous avez compris qu’il y a les langues étrangères, il y a notre belle langue française, et puis il y a les différents langages (ou jargons) au sein de cette langue française.
C’est entre autres pour cette raison qu’il y a des spécialisations dans le monde de la traduction. Nous parlons peut-être tous la même langue, mais pas le même jargon.

 

Je traduis de l’anglais et de l’italien vers le français et j’apprécie principalement les textes rédactionnels, surtout lorsqu’ils mettent en exergue la beauté (tourisme) ou abordent le thème du bien-être (développement personnel, psychologie, spiritualité).
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Muriel Muller

Catwalk Translation

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